Archives Mensuelles: janvier 2012

Super Star Wars: The Empire Strikes Back (SNES) [1993]

Super Star Wars: The Empire Strikes Back (SNES) [1993]

Pas de surprise à l’horizon, The Empire Strikes Back sur Super Nintendo est la suite directe du premier opus des Super Star Wars, sorti un an plus tard et reprenant lui aussi la trame du film du même nom.

Similaire sur de nombreux points à son aîné, ce nouvel épisode perfectionne un peu plus les meilleurs points rencontrés sur la précédente aventure, à savoir une technique graphique toujours aussi splendide, des scènes d’action encore plus réalistes pour l’époque (il est possible de participer à la contre-attaque des AT-AT à bord d’un vaisseau rebelle sur Hoth !) et un fan-service une fois de plus très soigné. Luke maîtrise désormais la Force et a appris à mieux se servir de son Sabre, vous pourrez ainsi utiliser des compétences de Soin, de Lévitation, de Contrôle Mental ou encore de Réflexes Améliorés. Le reste du casting original est toujours présent, mais le choix du Héros en début de mission n’est plus possible, le scénario décidant à votre place… Cependant, si l’intention de JVC d’améliorer son bijou fût louable, peut-être aurait-il fallu garder les pieds sur terre et se rendre compte que la Super Nes, malgré sa grande puissance, n’était pas un ordinateur… et que les joueurs n’étaient pas des cyborgs par la même occasion.

Luke sur Hoth, chevauchant son Taun-Taun.

 

Il faut savoir une chose avant de se lancer dans ce nouvel opus, la frustration sera une fois de plus de rigueur, et à un degré infiniment plus élevé: la difficulté est tout bonnement abominable. Rehaussée de toutes parts, les ennemis sont extrêmement coriaces, demandent souvent un nombre important de tirs pour être vaincus, causent de nombreux dégâts et affluent toujours par milliers. Les boss s’avèrent eux-aussi plus féroces qu’avant, allant des simples tourelles de l’Empire au puissant Dark Vador lui-même. Quant aux phases de plateforme, la difficulté a elle aussi été revue au degré supérieur et le level design s’avère bien plus tordu que par le passé.
Je n’avais jamais joué à ce jeu auparavant, et j’ai tout simplement été abasourdi, je ne suis pourtant pas le genre à reculer face au danger (je suis quand même un amateur de Contra, hein), mais je dois dire que ce Super Empire Strikes Back s’impose sans gêne comme l’un des 5 softs les plus difficiles que je connaisse. Rien que ça.

On peut enfin revivre la grande bataille de Hoth comme si on y était !

 

Pour vous éviter un Hara-Kiri, l’équipe a eue la bonne idée d’intégrer un système de password vous permettant de reprendre au début de chaque nouveau niveau découvert. Un plus qui s’avère fort appréciable et ne baisse en rien le challenge proposé, car vous aurez souvent besoin de gaspiller plusieurs continues pour boucler un niveau. Le jeu se termine ainsi « plus vite » que le premier épisode, mais reste un exercice sacrément corsé. Seuls les plus téméraires et persévérants en verront le bout, car même en Facile, les hordes d’ennemis risquent bien d’avoir raison de vous.

Chewbacca à la recherche de C-3PO sur Bespin... Mais où est-il encore passé ?

 

Mais attention, si le challenge est une chose, la puissance de la console en est une autre… Super Empire Strikes Back est certes magnifique, mais c’est là son problème: il l’est un peu trop pour la petite Super Nes. Les ralentissements sont légion. Si le premier épisode connaissait son lot de petits défauts similaires, le second, quant à lui, est souvent énervant, le framerate saute en permanence, les effets visuels recouvrants l’écran n’arrangeant rien au problème et la progression s’avérant de ce fait laborieuse. Qu’y a-t-il de plus rageant qu’un saut manqué dû à un jeu mal optimisé et qui rame quand bon lui semble ? Les jeux de l’époque connaissaient souvent ce problème, mais se débrouillaient généralement pour faire oublier ces petits défauts. Pour un Run’N’Gun aussi pointilleux que ce Super Empire Strikes Back, le verdict est malheureusement sans appel: le jeu est parfois difficilement jouable.

Rencontre entre Père et Fils.. Darth Vader s'avère être un adversaire coriace.

 

Il est dommage de constater que cet épisode est d’assez loin le meilleur des trois en termes d’expérience, de richesses et de nouveautés, mais il faut se rendre à l’évidence, c’est aussi le plus désagréable à terminer en raison des problèmes cités plus haut. On frise bien trop l’excès, et insérer un système de mot de passe pour compenser une difficulté outrancière n’était selon moi pas la meilleure des idées à avoir. Super Empire Strikes Back est un très bon jeu, mais c’est pour moi le plus faible des trois épisodes de la trilogie…

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Super Star Wars (SNES) [1992]

Super Star Wars (SNES) [1992]

La cartouche est insérée dans la console. Le bouton « Power » est poussé vers l’avant, la diode rouge s’allume. Le logo Lucasarts s’affiche sur votre téléviseur et l’écran titre apparaît. Le légendaire thème de John Williams se fait entendre, et cette fois-ci, ça y est: Star Wars est dans votre salon, plus beau que jamais, et plus intense qu’il ne l’a jamais été !

Super Star Wars est un grand classique de la Super Nintendo, très populaire à sa sortie, le jeu aura marqué bon nombre de joueurs de par sa réalisation irréprochable, ses effets visuels bluffants pour l’époque et sa bande-son qui se range parmi les meilleures retranscriptions qu’a pu offrir la Super Nes. Ce Super Star Wars est un bijou réalisé avec passion, fidèle au film original, les développeurs ont voulu nous faire revivre cette grande aventure de la façon la plus captivante qu’il soit et on peut dire qu’ils ont réussi avec brio.

Celui-là à l'air en colère, mieux vaut prendre ses distances !

 

Premier épisode d’une série de trois, tout comme la trilogie originale, le soft nous propose ce qu’il peut se faire de mieux visuellement sur la machine: 2D splendide, backgrounds réussis et dynamiques, sprites détaillés, utilisation du mode 7 (effet 3D de la Super Nes) optimale,  c’est une pure réussite sur le plan technique. L’aspect sonore, quant à lui, est l’un des plus acclamés de la machine: les blasters sonnent exactement comme dans le film, les Hommes des Sables hurlent comme des sauvages, les Jawas nous gratifient de leur si personnel « Utinni ! » et le sabre de Luke conserve cet effet si spécial et immédiatement reconnaissable à chaque coup qu’il porte. Même Obi-Wan nous soutiens, « Use the Force Luke ! ». Il n’y a pas à dire, sur le plan du Fan-Service, ce Super Star Wars est l’une des meilleures adaptations que je connaisse.

Il est temps de s'enfuir vers Mos Eisley à bord du Speeder de Luke.

 

Qu’en est-il du jeu ? C’est déjà plus classique de ce coté-là, vous incarnez au choix Luke, Han Solo ou Chewbacca selon les niveaux, et revisitez les lieux classiques du film: Le Sandcrawler des Jawas, la Cantina de Mos Eisley, l’Etoile de la Mort… Le gameplay s’apparente à un Run’N’Gun assez classique digne de Contra, vous arrosez l’écran et devez vous débarrasser de hordes incessantes d’ennemis. Luke peut par la suite obtenir le Sabrolaser de son père, mais n’est malheureusement qu’assez peu utile dans cet épisode: bien trop imprécis, l’utilisation des Blasters (améliorables), est vivement recommandée. A ce sujet, venons-en au point qui fâche un grand nombre de joueurs sur cette série: La difficulté.

Une rixe de bar ? Chewbacca va en prendre un pour taper sur l'autre.

 

Super Star Wars est impardonnable. Et encore, si vous voulez entendre la meilleure, ce premier épisode est de loin le plus facile des trois. Vous devrez braver des pièges vicieux, des trous par milliers, des boss gigantesques et des niveaux assez longs si vous voulez triompher de l’empire. Le gameplay est plutôt efficace, précis, mais la moindre erreur est fatale: vous recommencerez au checkpoint le plus proche en cas d’échec. Le jeu étant limité en continues, peu de gens sont arrivés à le boucler, laissant dans la frustration la grande majorité des joueurs de l’époque. Cela dit, comme tout bon Run’N’Gun, un peu de pratique, de la persévérance et l’apprentissage des niveaux vous permettront d’en voir le bout assez « vite » si vous êtes motivé.

Han Solo se fritte avec l'un des droïdes de sécurité de l'Empire.

 

Le grand problème du jeu vient de sa relative linéarité: pas vraiment de chemins différents à suivre malgré les trois personnages disponibles, un level design très répétitif et un certain manque de variété dans l’action. De même, les musiques, si elles sont excellentes, sont relativement peu nombreuses et le même thème se fait souvent entendre au cours de l’aventure. Ajoutez à cela le fait que le sabre de Luke est totalement inutile, que Chewbacca est tout simplement nécessaire dans les derniers niveaux pour espérer survivre (ce dernier ayant bien plus de vie que les autres), et que la difficulté s’avère bien souvent décourageante et frustrante, et vous obtenez un soft splendide plombé par quelques points noirs assez gênants…

Un rêve devenu réalité: vous pouvez désormais participer à l'escadron d'assaut des rebelles contre L'Etoile Noire.

 

Ce serait malgré tout vraiment dommage de passer à coté de cette fantastique expérience de l’époque, Super Star Wars ayant marqué une révolution technique sur la machine, et ayant fait le bonheur de nombreux fans: c’est un jeu qui mérite amplement quelques énervements tant sa réalisation est exemplaire. Il n’y a pas à dire, à l’époque, le public était bien plus exigeant…

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Star Wars: Épisode II – L’Attaque des Clones (2002)

Star Wars: Episode II – L’Attaque Des Clones (2002)

Les paris sont ouverts ! Cet épisode sera-t-il encore plus mauvais que la déjà très moyenne Menace Fantôme en son temps, ou bien la force est-elle du coté de George Lucas pour ce second opus ? La réponse est claire: non !

J’ai du voir ce film deux fois dans ma jeunesse, déjà à l’époque, je le trouvais passable et n’en avais gardé que peu de souvenirs, en le revoyant, je comprends mieux pourquoi. La mémoire sélective sûrement.
Vous avez ici l’épisode le plus cucul, le plus lent, le plus énervant de la série, et de loin selon moi.

Ne comptez pas vraiment sur d’impressionnants duels au sabrolaser ou des gunfights dignes de ce nom, car c’est encore pire qu’avant sur ce point. Le seul moment un tant soit peu intéressant dans cette océan de médiocrité n’intervient qu’aux 3/4 du film pour, heureusement, terminer sur une bonne note. Avant cela, vous devrez vous farcir une romance inintéressante entre Anakin et Padmé, les sautes d’humeur du jeune Jedi et d’interminables séquences où même Obi-Wan ne semble pas savoir ce qu’il est censé faire pour éviter le naufrage (cf: investigations sur Kamino).

L'origine des fameux Stormtroopers nous est expliquée en détails dans cet épisode.

 

Tout n’est cependant pas à jeter dans cette suite, c’est ainsi que l’on constate avec plaisir que le département scénaristique semble avoir cessé sa grève et nous offre des informations plus concrètes sur la naissance du seigneur Vador, ses motivations, et un avant-goût des choses à venir. Boba Fett nous est présenté dans son enfance, encore inoffensif bien que déjà peu recommandable, et les intentions des Siths sont plus clairement dévoilées au fil de l’intrigue. C’est donc une satisfaisante progression sur le papier, mais à l’écran, tout cela semble une fois de plus bien emmerdant.

Filmé de façon très neutre, parfois maladroite, rythmé n’importe comment et enchaînant sans gène des plans d’une effroyable médiocrité, Lucas confirme ici qu’il a perdu toute notion de Screenwriting et nous sert un repas froid au goût amer qui ne réconciliera décidément pas les amateurs de longue date. Même John Williams ne sauvera pas le navire et nous offre, à ma grande déception, une bande-son certes très bonne mais bien plus conventionnelle que ne l’était celle de La Menace Fantôme.

Cette trilogie en guise de préquelle n’arrive décidément pas à convaincre ailleurs que sur le plan visuel: si les enfants ont adoré et continueront d’adorer, passé l’effet de surprise, tout cela est très décevant et ne mérite même pas tant de lignes pour être résumé.

Star Wars: Épisode I – La Menace Fantôme (1999)

Star Wars: Episode I – La Menace Fantôme (1999)

Premier épisode de Star Wars, qui est sorti en 1999, soit 22 ans après le premier film qui est en fait le quatrième épisode de la série (Doliprane sponsorise cette review, à consommer avec modération).

On pose les bases, Obi-Wan n’est qu’un apprenti au service de Qui-Gon Jinn, Anakin Skywalker est comme Kirikou, pas très grand mais vaillant, et on apprends même d’où sortent R2-D2 et C-3P0. Magnifique ! Ça le serait quand même plus si dans le fond, tout cela n’était pas qu’un vulgaire produit marketing en provenance d’un vieux fou en manque crucial d’inspiration.

Qu’on soit clairs, aucune des trois pré-quelles n’est utile pour apprécier la fantastique œuvre originale de George Lucas, et par conséquent, ces épisodes ne s’adressent réellement qu’aux fans. Quoi que, vu les trahisons présentes ici et là, on se demande quand même.

Combat mythique entre Darth Maul, Qui-Gon et Obi-Wan: assurément le meilleur moment de l'intrigue.

Ce premier film n’est pas mauvais mais relativement monotone, ainsi si la première partie est plutôt appréciable et mouvementée, la seconde s’emmêle odieusement les pinceaux entre conflits politiques, avenir des habitants de Naboo et autres niaiseries aussi préoccupantes qu’un courant d’air. Les effets sont réussis, certes, la bataille finale est culte, d’accord, la course de pods est une référence de l’époque, c’est évident, mais tout le reste ne mérite pas vraiment plus d’éloges que ça et nous présente une très, très lointaine galaxie qui visiblement s’emmerde depuis bien, bien longtemps.

Un paragraphe tout de même sur un point qui devrait mettre tout le monde du même avis: la bande-son. Heh, John Williams semble avoir mieux vieilli que George Lucas, si ce dernier déraille complètement depuis longtemps, le compositeur maître de la série, lui, n’a certainement pas perdu la main et reste un maître incontestable dans son domaine. C’est ainsi que la bande-son de La Menace Fantôme est sans surprises l’aspect le plus réussi du film, notamment grâce à certains thèmes mythiques et un classique instantané: « Duel of The Fates« .

Un film conseillé pour les amateurs dans sa version originale, mais si vous avez une meilleure façon de tuer 2h15, ne vous gênez surtout pas.

NB: Jar Jar Binks est bel et bien insupportable.